mémoire de guerre, Algérie, LCP

militaireLCP (« La chaine parlementaire »)

 

dimanche 2 septembre 2012,  Soirée Algérie

 

 

Trois documentaires diffusés sur « la chaine parlementaire »; le premier surtout donne une vue originale sur les soldats français du contingent, à travers les lettres échangées avec leurs « marraines de guerre » :

-Le premier film (« A mon inconnu que j’aime ») est de loin le meilleur, parce qu’il va au fond des choses « côté français » : pendant

sept ans, toute une génération, à l’âge où les couples se forment, a connu pour les hommes envoyés en Algérie, un ou deux ans d’une parenthèse militaire qui ne s’appelait pas la guerre. On nous la montre du côté des femmes, celles qui sont devenues « marraines » de ces soldats qui étaient confrontés à la violence, même si, on nous le rappelle, les 35000 morts militaires français ont à peine effleuré cette génération (dans les mêmes années la mortalité générale « normale » de l’ensemble de la population française [40 millions] a représenté 2, 4 millions de personnes, mais elle était  plus faible « normalement » pour les hommes jeunes).

Avec émotion, ces femmes devenues parfois épouses de ces soldats, ouvrent les vieilles enveloppes pieusement conservées et nous lisent les propos souvent répétitifs de ces lettres échangées, parfois quotidiennes. Beaucoup de ces soldats ont écrit  à ces femmes un tout petit peu plus sur la guerre qu’ils n’en disaient à leur famille ou qu’ils n’en ont dit ensuite après leur retour à la vie civile, durant cinq décennie. Un trésor pour les historiens comme pour les familles.

 

-Dialogue attendu sur l’exil (Enrico Macias, Pancrazi [La montagne], Malek Chabel [dictionnaire amoureux de l’Algérie] et la difficulté du retour (Macias a été interdit pour des spectacles qui avaient été programmés).

-« Filmer la guerre d’Algérie » est un montage centré sur le service cinématographique de l’armée française, qui montre ce que fut la prise en main d’une propagande qui semble très simpliste (mais dix ans avant la série « pourquoi nous combattons » de l’armée américaine était aussi manichéenne). Il a fallu intercaler des images d’autres origines, pour la compréhension du spectateur, ce qui dilue le propos, mais on voit clairement comment étaient mis en scène le slogan « la pacification n’est pas la guerre » et le  projet d’une Algérie française égalitaire financée par le Plan de Constantine.

 

 

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