Exposition Invalides, printemps 2012, Algérie conquête/décolonisation

Musée de l’armée, exposition Algérie 1830- 1962

affiche de l'exposition

affiche de l’exposition

Jusqu’au 29 juillet 2012, Hôtel des Invalides, Paris VIIe

Avec Jacques Ferrandez ; catalogue Editions Casterman, 256 p. 29 euros

Nous décrivons aussi (posté sur ce blog en décembre 2012) l’exposition « Paris en guerre d’Algérie » http://alger-mexico-tunis.fr/?p=347, mais aussi antérieurement celle du musée de la Porte dorée à Paris (postée sur ce blog en novembre 2012 , celle de l’IMEC à Caen (posté le 18 juin 2012 sur ce blog).

chikaya au bureau arabe

chikaya au bureau arabe

harki, dessin Jacques Ferrandez

harki, dessin Jacques Ferrandez

Deux volets pour cette exposition, centrée sur les rôles de l’armée française, en une présentation équilibrée qui ne cache aucune atrocité guerrière. D’abord la conquête, jusqu’en 1870, où l’on voit bien la tentative d’établir un « royaume arabe » sous tutelle française, mais surtout l’administration des bureaux arabes par des officiers. Les officiers les plus anciens de cette conquête avaient souvent appris la guérilla contre l’Espagne jusqu’en 1814.

Puis dès 1914 les racines de la décolonisation. Les centaines de milliers de futurs algériens participent dans l’armée française aux deux guerres mondiales, puis par milliers à la guerre d’Indochine. Pas plus que d’autres canaux l’armée ne leur donne accès à la citoyenneté française. Dans les maquis qu’il constitue à partir de 1956, le FLN a comme seules troupes expérimentées des anciens ou des déserteurs de l’armée française et il veut imposer sa légitimité en se constituant comme armée régulière. Parallèlement l’armée française incorpore à ses troupes en Algérie jusqu’à 180 000 hommes (en 1961), aux statuts variés, pour lesquels est resté le nom de harkis.

L’exposition présente beaucoup de vidéos, entrevues d’historiens contemporains, documents d’époque, extraits de la série de Jules Roy Les chevaux du soleil, mais aussi de nombreuses planches des BD de Jacques Ferrandez.

 

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