En « racontant l’histoire » de ce film on risque de perdre l’essentiel : une histoire algérienne où tout est inventé par des francaouis parisiens qui ont des « racines maghrébines ». Alors, amis de Coup de soleil, ce film a été fait pour nous, que l’auteure soit correcte ou non. La poésie du rap comme une mélopée. L’arrière petit fils qui hurle que le héros mort détestait les religions (l’islam pas plus que les autres) et souligne cela d’un pieux signe de croix.
La petite fille du héros s’appelle Neige : parce que dans les bagarres familiales on n’a pas pu l’appeler Nejma, l’héroïne de Kateb Yacine. Et le film est peuplé de livres bons pour le MODEL, d’images d’outre-Méditerranée, d’yeux dont on ne sait s’ils sont bleus ou noirs. On y trouve le mode d’emploi pour rejoindre le Hirak depuis Paris : quatre heures de TGV, une nuit de mer entre les deux ports de Marseille et Alger. Ceux qui soupçonnent ce film tendre et cruel de prôner la glorification d’un racisme scientifique n’ont rien compris à l’humour et au désordre joyeux. Quel plaisir de retrouver le noir de la salle de ciné !
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.