La permission film iranien de Soheil Beiraghi, 2918.
Film qui prend aux tripes sur le statut de la femme en pays d’islam mais pas n’importe quel pays : l’Iran, dont je ne connais rien, n’est évidemment pas l’Arabie Séoudite. Un pays sans doute aussi pénétré de modernité que la Tunisie, mais aussi un pays où l’autorité religieuse est inextricablement liée au nationalisme, celui d’un grand empire perse pris en main en 1979 par une révolution politico-religieuse chiite. Alors comment cette femme indomptable, probablement homo, peut-elle affirmer sa lutte contre un époux veule et médiatique, mais arc-bouté sur ses droits légitimes ? Dans un pays où le sens de la loi et de la controverse autour de celle-ci sont essentiels ? En affirmant son rôle irremplaçable dans le nationalisme sportif de son pays. Les scènes où l’équipe sportive féminine marque son identité et sa liberté tout en respectant les canons de la bienséance islamiste sont saisissantes. Les scènes où la violente confrontation avec le juge, avec le patron du club, avec l’époux, marquant la puissance de cette femme, sont d’autant plus fortes que la défaite est la conclusion de sa lutte.
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