Au MODEL 2021: Etre palestinien aujourd’hui

On peut « participer » au Model 2021 qui s’est tenu les 10/ 11 juillet à l’Hôtel de ville de Paris en regardant sur youtube les vidéos qui sont maintenant en ligne. La prouesse de cette manifestation « atypique » est à souligner, même si le public a réuni « seulement » quelque 1000 personnes en 2021 au lieu de 15000 en 2020.

: https://www.youtube.com/watch?v=d71suQLUg_E

https://www.youtube.com/watch?v=NX-iHzt4RYU

https://www.youtube.com/watch?v=74IRXtMGwnM

https://www.youtube.com/watch?v=uLDmDgo7nCM

https://www.youtube.com/watch?v=UtimvDGJd3U

https://www.youtube.com/watch?v=Wb3kkljcxtc&t=23s

https://www.youtube.com/watch?v=qzxdMNNIlxU

En attendant que le site web de Coup de soleil comme celui de l’IREMMO accueillent ces manifestations, nous commençons à les commenter.

Alain Gresh- Le fatah, la révolution palestinienne et les juifs, video de 39 minutes au MODEL 2021, carte blanche. https://www.youtube.com/watch?v=NX-iHzt4RYU&t=813s

Dialogue auquel Leïla Shahid n’a pu participer. A propos de la réédition (avec préface de Alain Gresh) du livre publié par Jérôme Lindon aux Editions de minuit en 1970 sous le titre La révolution palestinienne et les juifs. Sous la responsabilité de Mahmoud Amshari.

Alain Gresh cite une lettre de 1993 de Abraham Sarfati sur le sujet de ce livre, qui avait reçu un appui mesuré de la LICRA, maintenant très loin de ces positions.

Le livre se situe peu après l’énorme échec, en 1967, de la « coalition arabe » contre Israël. C’est le moment où le Fatah acquiert sa légitimité pour défendre les Palestiniens, à l’époque essentiellement par la lutte terroriste « révolutionnaire ». Certes il s’agit d’une lutte armée, mais aussi de la première prise de conscience côté palestinien qu’il va falloir un compromis avec un Etat juif fort de 3 millions de colons. La base serait un Etat tri-confessionnel (et non laïc), qu’on peut comparer avec la solution sud-africaine (bien plus tardive) de fin de l’apartheid.

Actuellement, après l’échec des accords d’Oslo, seule la solution d’un seul Etat est envisageable, mais quel Etat ? Un Etat où l’on met fin à l’apartheid, donc un combat de droit international.

Alain Gresh répond d’abord à une question évoquant la naissance de l’Iraq et la manipulation, essentiellement par le Royaume uni, d’un système colonial au Moyen Orient. Oui l’Etat d’Israël est un Etat colonial et pas un Etat de droit, tout comme les Etats coloniaux nés au XIXe siècle, puis pour l’Iraq en 1918. On doit se souvenir qu’encore en 1918, voire en 1945 « faire colonie » était politiquement « normal ». Le mouvement sioniste dès sa naissance est fondateur d’un futur Etat colonial, pour lequel la propagande est facile à mener, y compris auprès de l’Union Soviétique. La légitimité de cet Etat israélien est confortée actuellement par le consensus international dans la lutte contre le terrorisme, problème mondial.

La lutte palestinienne actuelle est de promouvoir au sein de l’Etat colonial israélien un Etat civil, non confessionnel (et non laïc : ce concept est strictement français, absent ailleurs en Europe…) et la revendication des nouvelles générations en Palestine depuis les printemps arabes est d’avoir des droits égaux, face aux répressions co-gérées par les polices d’Israël, du Fatah et du Hamas.

 

 

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