Les expos de l’année 2012 sur la guerre d’Algérie sont nombreuses. Nous avons déjà signalé celle du Musée des Invalides à Paris (posté le 19 juin 2012 sur ce blog) ), celle de l’IMEC à Caen (posté le 18 juin 2012 sur ce blog).
Après l’expo du Musée de la Porte Dorée (Vies d’exil, 1954-62, en France, des Algériens, document posté sur ce blog le 22 novembre 2012), qui durera encore longtemps, voici, beaucoup plus brève (7 décembre 2012- 10 janvier 2013), celle organisée par le Comité d’histoire de la Ville de Paris, Paris en guerre d’Algérie. Dans le 6e arrondissement de Paris, au Réfectoire des Cordeliers, 15 Rue de l’Ecole de Médecine.
Focalisée sur ce qui était le « grand Paris » de l’époque (le Département de la Seine), une présentation qui joint les mouvements politiques français depuis l’après seconde guerre mondiale jusqu’en 1968, les luttes internes algériennes entre MNA et FLN, la concentration dans la capitale de la politique impériale finissante. Moins de documents audio et video qu’à la Porte Dorée, mais plus de notices explicatives rédigées, bien équilibrés pour éviter la « partialité », qui montrent le quotidien de la société parisienne prise dans la guerre : crise du logement, peur, présence de la police, manifs, avec de quoi documenter la vie des maghrébins immigrés, plus nombreux dans les hôtels et garnis souvent très centraux que dans les bidonvilles périphériques des communes de banlieue.
« C’est quelque 300 documents dont une cinquantaine d’originaux et de nombreux inédits mêlant photographies, journaux, documents et films qui seront là pour vous rendre compte des répercussions de la guerre d’indépendance algérienne à l’échelle de l’ancien département de la Seine. Un conflit qui aura bouleversé une partie des habitants de la région parisienne. L’exposition aborde les conditions de vie des algériens vivant dans la capitale avant et après le conflit. Vous découvrirez les conditions de vie des travailleurs algériens de la région parisienne à la montée des violences entre pro-indépendantistes et pro-Algérie française en passant par la place des rapatriés et des harkis après la guerre. Une exposition riche, une mémoire partagée… » (notice de l’exposition)
Un résumé- commentaire (8 p.), distribué par la revue l’Histoire, montre bien ce qui a pu marquer la mémoire des parisiens : la manifestation du MTLD à Paris le 14 juillet 1953, le « second front » ouvert par le FLN en France en août 1958, la manifestation du 17 octobre 1961 qui fait converger vers le centre de Paris les habitants algériens des banlieues et sa violente répression…
Voir le site de l’association parisienne EPHMGA http://ephmga.com/menu_publications_bulletin4.html
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