Abeilles grises, dans la guerre

Les abeilles grise, 2022, ed Liana Levi

C’est un conte, un roman, un reportage de voyage, entre Ukraine « ukrainienne » et Mer Noire « russe » après l’invasion russe de 2014. Tous les commentaires sur ce livre célèbrent la sensibilité des descriptions, le dialogue entre l’apiculteur et ses ruches, les rapports humains incertain dans ce monde post-soviétique où un quart de siècle après « l’effondrement », un vieil homme ne sait pas ce qui a changé et ce qui a subsisté.

Pour moi ce sont tous les détails de la vie quotidienne qui font la saveur de ce livre : quand les routes sont pleines de trous, que l’électricité est coupée, il reste du charbon disponible dans cette ancienne zone minière. Mais on fait aussi des feux de brindilles en bordure des forêts. Il faut aussi se débrouiller entre plusieurs monnaies, apprendre à passer les frontières et contrôles en tous genres sans perdre son sang froid et en présentant les bons papiers d’identité. Les fraternités, même fragiles ou furtives, sont d’autant plus précieuses.

 

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